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Biographie

 

Alexanne Dunn est une artiste émergente originaire de Thetford Mines. Elle vit et travaille à Québec. Principalement par la peinture, elle explore son sentiment d’appartenance envers les paysages miniers de sa ville natale. Elle s’intéresse aux tensions qui existent entre le sujet et le médium, entre l’espace représenté et l’espace pictural. Elle a obtenu son baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia en 2018 et sa maîtrise en arts visuels à l’Université Laval en 2022. Son travail a été présenté dans le cadre de foires et expositions collectives à Art Mûr (Montréal), ARTCH (Montréal), à l’Écart (Rouyn-Noranda), à la Foire en art actuel de Québec (Québec) ainsi qu’à la Galerie 3 (Québec). Son travail fait partie de plusieurs collections publiques et privées, telles que la Ville de Québec et la collection Méduse. 

Dans les prémices de ma recherche en peinture se tient le désir d’explorer mon propre sentiment d’appartenance envers les paysages industriels de ma ville natale, Thetford Mines. Ayant grandi en côtoyant ces territoires miniers en ruine, le paysage est à la fois associé à un repère familier et à un espace de jeu, tout comme il est le lieu même d’une crise, portant les cicatrices physiques et psychologiques de son passé relié à l’exploitation de l’amiante. 

 

Le cœur de ma démarche se situe principalement dans la traduction de mon expérience du paysage jusqu’à l’atelier, puis dans les choix formels qui l’incarnent. Dans ce processus, j’utilise la photographie comme un outil de traduction. Elle agit comme un filtre entre mon expérience du sujet et sa mise en forme en peinture, une transformation progressive de la réalité vers la photo et de la photo vers la peinture. Dans cette transition, l’œuvre cherchera à être autonome de ses références, sans toutefois s’en départir entièrement. Naviguant entre figuration et abstraction, je m’intéresse aux tensions qui existent entre le sujet et le médium, entre l’espace représenté et l’espace pictural. 

 

Après m’être intéressée au paysage dans ses vues d’ensemble, le plus récent travail se porte sur l’utilisation du zoom et du cadrage numériques à même ces photographies panoramiques, dans le but d’obtenir des détails de l’architecture minière. Par l’agrandissement de la photographie, nous obtenons simultanément et paradoxalement un éloignement, perdant les repères qui nous permettent d’identifier le sujet abordé. D’un tableau à l’autre, un mouvement à travers différentes échelles s’opère, produisant des jeux d’aller-retour entre figuration et abstraction. Le paysage minier de Thetford Mines n’apparait plus tellement dans une simple représentation ; il se manifeste plutôt comme une impression, comme une expérience complexe générée par le dialogue des œuvres entre-elles dans un même espace d’exposition. 

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